À partir du 5 mai prochain, l’Assemblée nationale va débattre d’une proposition de loi visant à démanteler la plupart des dispositions qui préservent l’environnement et la santé dans les pratiques agricoles.
Ses différents articles constituent un « best-of » des démarches les plus obscurantistes :
- ré-autorisation des pesticides néonicotinoïdes n’ayant pas encore fait l’objet d’une interdiction européenne globale, tels que l’acétamipride, pourtant identifié comme ultra-toxique,
- possibilité donnée au ministre de l’Agriculture de statuer à la place du directeur de l’Agence nationale de sécurité sanitaire et environnementale (ANSES) sur la dangerosité des pesticides,
- ré-autorisation des promotions sur les pesticides,
- autorisation de la pulvérisation par drone, alors que les expérimentations ont montré qu’elle recèle les mêmes dangers de pollutions massives que les autres pulvérisations aériennes,
- rehaussement des seuils en-deçà desquels un élevage industriel peut s’agrandir sans réaliser d’évaluation environnementale et d’enquête publique (pourtant déjà relevés en juin 2024 !),
- réduction de la procédure de consultation du public avant un agrandissement d’élevage,
- soutien à la construction de mégabassines d’irrigation au profit des agromanagers industriels,
- renforcement du lobby agricole dans les instances de gestion de l’eau,
- réduction des zones humides protégées (par modification des critères d’éligibilité).
Ne laissez pas les parlementaires acculer les paysan.ne.s dans l’impasse d’un productivisme cynique et suicidaire. Faites connaître votre indignation devant ce texte invraisemblable et demandez à vos parlementaires de le rejeter intégralement et fermement.